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C’est en revenant aux sources de la barbarie humaine, en essayant de comprendre comment un être ordinaire pouvait devenir un monstre cruel, comment une foule en colère pouvait basculer dans la haine et avoir le désir de détruire et de tuer, en consultant des documents et des archives sur les différents conflits et génocides à travers le monde et les époques, que j'ai créé le projet  des « Boucs Émissaires ».

Une citation de Himmler a été le point de départ de la représentation des peuples en exode  par des insectes.

Himmler comparait les Juifs à "de la vermine à exterminer". Les Tutsis étaient appelés "cancrelats" par les Hutus et dans de nombreuses citations racistes, j'ai trouvé cet anthropomorphisme (cafards, mouches, poux, puces, punaises, larves, vers, moucherons, sauterelles etc...).

Il est vrai que, en général, nous n'aimons pas trop les insectes. Nous les chassons de nos maisons, les tuons dans nos jardins, tous les moyens sont bons pour s'en débarasser : le balai, le pied qui écrase, ou encore l'insecticide surpuissant qui tue des foules entières en un temps record.

Et pourtant.

Prenons le temps de les observer et nous découvrirons leur perfection esthétique, leur intelligence, leur capacité à vivre en societé bien organisée ou chaque élément à son rôle et son importance. L'observation entraine la question :

pourquoi, alors, les rejetons-nous avec autant de violence ?

Ils nous effraient parce que nous ne les connaissons pas. Nous ne savons même pas les reconnaître les uns des autres, nous ne savons pas les nommer, nous ne savons pas à quel point ils sont inoffensifs ou dangereux et, dans ce cas, à quel moment et pourquoi.

C'est cette méconnaissance de l'autre, du différent, de l'inconnu qui engendre la peur. Cette peur est souvent récupérée par des idéologues ou des dictateurs habiles qui en profitent pour manipuler les foules afin de détruire l'objet de la peur.

Les insectes d'"Exodes" marchent en foule compacte entre des murs de verre dans un vivarium complètement fermé, séparés ainsi du reste du monde, représentant des humains, d'ethnies, de cultures, de religions, de langues, de sexualités, de handicaps et de couleurs de peau différents.

Rejetés à cause de leur différence. 

Le vivarium est un lieu d'observation, d'expérience et de rétention.

Une composition photographique accompagne le vivarium : un long mur (4mx40cm) fait de ruines de guerre et surmonté de miradors. Sous le mur, quatre lignes de citations racistes de personnages célèbres, comparant à des insectes  les personnes à éliminer. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                      fragment de mur

 

 

         

" Nous sommes prisonniers de nos jugements, de fausses idées reçues, de croyances ... "   Platon

fragment mur_modifié-1.jpg

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